Ludivine Zwaen

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De la consommation à la surconsommation il n'y a qu'un pas

Je réfléchissais depuis un moment à faire un article sur la société de consommation dans laquelle nous vivons. Il m’a semblé qu’en ce jour de black Friday 2020, c’était le bon moment.

Cette année étant toute particulière, j’ai l’impression qu’on n’est moins matraqué.e.s que d’habitude mais l’info est quand même partout: c’est le moment de faire de bonnes affaires - sous entendu il est temps d’acheter.

Quand on commence à aborder ce sujet il y a, comme toujours, plusieurs camps à propos de ce qui est devenu un débat de société. Ceux qui assument et défendent leur droit à dépenser leur argent comme bon leur semble et ceux qui sont persuadés que la solution se trouve dans le minimalisme voire dans l’autarcie.

On nous vend du rêve, par la manipulation et les fausses promesses on transforme en besoin ce qui, quand on prend le temps de l’analyser, est superflu.

Le plaisir de l’acte d’achat nous aide à marcher dans la combine. Le souci c’est qu’une fois l’objet convoiter possédé, il perd son charme et on part en quête du prochain. On s’encombre l’esprit par toutes ces choses.

Le dernier aspect négatif que je voulais aborder n’est pas anecdotique, il s’agit du gaspillage.

J’ai déjà évoqué le fait que l’industrialisation a permis des prix d’achats plus accessibles mais le revers de la médaille c’est qu’il devient plus intéressant d’acheter un nouvel objet que de faire réparer ce qui peut l’être par un artisan. Ajoutez à cela les publicités qui vantent les modèles tous beaux tous neufs et vous obtenez beaucoup beaucoup de gaspillage.

Une fois que les deux extrêmes sont posés, qu’est ce qu’on fait. C’est bien la société dans laquelle on vit dont on parle. Pas évident pour tous de prendre une position radical. Et bien sachez que de nouvelles solutions pointent le bout de leur nez par le biais d’une consommation raisonnée .

Des alternatives

La consommation positive

Vous faites peut être parti de ceux/celles qui ont adopter cette nouvelle façon de consommer sans en connaître le nom puisqu’en fait il s’agit tout bonnement de prendre sa décision d’achat en ayant en tête les répercutions éthiques, écologiques, sociales et/ou sanitaire.

Il ne s’agit pas de bons ou de mauvais choix mais de le faire de façon réfléchi.

Chacun.e.s priorise ce qui est le plus important pour lui de son œil avec son vécu et ces valeurs et ce sera super.

Une économie en pleine mutation

En marge de l’économie usuelle, en parallèle ou en complément de nouveaux schémas se profilent et c’est tant mieux à mon sens.Qu’il s’agisse de l’économie circulaire, sociale et solidaire ou d’éco-conception, les lignes bougent.

On a marre d’être pressés comme des citrons qu’on soit confectionneur/euse, vendeur/euse ou consommateur, il faut “juste” qu’ils en tiennent compte eux tout là haut.

L’offre répondant à la demande, si on consomme ce qui est juste pour nous, ils vont finir par nous le donner même si ce n’est pas le résultat de leur convictions ce sera déjà ça 🙂.

Petit tour d’horizon des côtés négatifs et positifs du fait de consommer pour que chacun.e puisse se faire son opinion dans ses propres nuances et promis après je vous dirai où je me situe par rapport à tout ça .

Les

Le fait de consommer et de faire prospérer une entreprise va permettre aux personnes qui en sont à l’initiative de vivre de leur activité dans un premier temps et va permettre d’embaucher dans un second.

Ça crée de l’emploi et permet à des personnes de gagner leur vie.

Toutes ces personnes qui vont toucher une rémunération grâce aux ventes de ce qu’ils proposent vont pouvoir à leur tour pouvoir acheter des bien ou des services qui vont permettre à d’autres personnes de vivre et ainsi de suite.

Mais consommer n’est pas qu’un acte altruiste . Si on achète quelque chose c’est avant tout parce qu’on considère que ça va nous apporter quelque chose pour notre confort, pour que le quotidien soit moins difficile, plus agréable. Quand on fait l’acquisition d’un frigo ou d’une machine à laver il s’agit aussi de consommation.

Nous sommes passés dans une société de consommation lorsqu’on s’est industrialisé. Les objets ont commencé à être produits à la chaine et ça a permis aux prix d’achat de baisser ce qui les a rendu abordables à un plus grand nombre de personnes.

Les

Pour fabriquer les objets de consommation, on puise dans des ressources qui sont épuisables et on crée des déchets tout en créant de la pollution. Certains considèrent que l’industrie est synonyme de saccage et d’empoisonnement.

De part l’appât du gain, on veut toujours vendre plus pour gagner plus d’argent alors il faut fabriquer plus avec un coup moindre et c’est souvent ce dernier point qui engendre de mauvaises conditions de travail .

La plus grosse partie des objets de notre quotidien sont produit à l’autre bout du monde où la main d’œuvre est moins chère et où elle n’est pas protégée par nos lois du travail.

Certains sont des enfants, d’autres des esclaves…ou les deux.

Avec le même objectif de vendre plus, on nous pousse à la consommation de toute part. On apprend la manipulation à l’école pour réussir à vendre coute que coute en manipulant le consommateur jusqu’à aller jusqu’au matraquage commercial.


Vous l’aurez peut-être compris mais ma conclusion va être nuancée comme l’est mon positionnement.

Je ne suis pas contre se faire plaisir, je trouve même que c’est essentiel mais si ça passe impérativement par l’acte d’achat c’est plus problématique pour son bien-être personnel.

Pour en revenir au black Friday, je le vois comme une bonne opportunité de faire des économies sur un achat qu’on avait prévu et que l’on peut se permettre sans se mettre en mauvaise posture financière. A vous de faire vos choix en fonction de ce qui vous correspond et sans culpabiliser.

C’est déjà un sacré pas en avant de mettre nos valeurs dans notre mode de consommation, il faudrait pas en plus qu’on se mettent des battons dans les roues en se jugeant mutuellement ❣️.